Valérie Bréganze

Enseignement spécialisé « autisme »

Enseignement spécialisé « dys »

Assistance Parents

Tarifs

Blog

 

Assistance parents

Qui dit rentrée des classes, dit devoirs…

La rentrée des classes est passée, quelques habitudes sont installées, vient maintenant le temps des devoirs.

Faire les devoirs avec un enfant porteur de troubleneurodéveloppemental nécessite de comprendre quelques spécificités.

Un enfant qui a un TND est très fatigable. Il est en difficulté dans ses apprentissages. Il a déjà fait une journée complète à l’école. Et le soir, on réactive cette « souffrance » qui représente une surcharge cognitive assez importante. L’enfant a besoin d’une pause pour se régénérer et digérer ce qu’il a vécu. C’est encore plus vrai lorsque les difficultés se sont répétées. Le moment des devoirs n’est donc pas un moment simple pour les familles.

Alors comment s’y prendre pour organiser ce moment ?

  1. Instaurer un cadre

Aider son enfant TSA, Dys ou TDAH à faire ses devoirs, c’est comme instaurer les règles d’un jeu. On pose une routine, et un cadre.

La routine, elle pose des habitudes de travail. Elle peut par exemple être celle-ci :

  • Prendre un goûter en rentrant
  • Faire une pause de 20-30 minutes sans écran
  • Regarder l’agenda ou l’ENT
  • Faire les devoirs
  • Cocher dans l’agenda ce qui est terminé

Le cadre, il rassure. Il est délimité pour éviter les incertitudes mais aussi les négociations. Le cadre, c’est un lieu choisi pour les devoirs (espace calme, dédié, avec le matériel dont on pourra avoir besoin) et un temps à y consacrer (par exemple, en CP, faire les devoirs à la maison n’excède pas 15 minutes. Chaque année, on ajoute 5 minutes sans toutefois excéder les 45 minutes en fin d’école primaire). Mais le cadre peut rester souple pour permettre les ajustements nécessaires.

  1. Choisir une organisation

Un enfant porteur de TND ne pourra sûrement pas faire tous les devoirs demandés par son enseignant. L’adulte définit des priorités, soit en fonction du PPS ou du PAP, soit en fonction de ce qu’il juge lui-même le plus important à faire. Si la quantité de devoirs est trop conséquente, la famille pourra se rapprocher de l’équipe enseignante pour les réajustements.

Les temps de travail et les pauses sont clairement identifiés. On pourra s’inspirer de la méthode Pomodoro en l’adaptant à l’âge de l’enfant et à son temps de concentration efficient.

« La méthode Pomodoro tire son nom de l’italien, « tomate », en référence au minuteur en forme de tomate que Francesco Cirillo utilisait pour chronométrer ses sessions de travail. Le principe de cette méthode est simple : il s’agit de découper son temps de travail en sessions de 25 minutes, appelées « pomodoros », entrecoupées de pauses de 5 minutes. Après quatre pomodoros, on peut prendre une pause plus longue, de 15 à 30 minutes. »

Un système de récompenses peut être mis en place pour encourager l’enfant à faire ses devoirs. Cela peut être un compliment sincère, un temps de jeu supplémentaire ou une activité qu’il aime après qu’il ait fait ses devoirs. L’objectif est de valoriser les efforts fournis plutôt que les résultats, renforçant ainsi sa confiance en lui et son autonomie face au travail scolaire.

  1. Répartir les tâches à réaliser

Le travail s’organise sur la séance et sur la semaine. Les pauses aident au maintien de la concentration.

Pour maintenir l’intérêt et la concentration de l’enfant lors des devoirs, il est judicieux d’alterner entre les matières qu’il affectionne et celles qui lui posent davantage de difficultés scolaires. Commencer par une activité motivante et plus facile est une bonne manière de démarrer les devoirs en douceur et d’obtenir une plus grande implication.

L’apprentissage de la poésie ou des mots de la dictée s’échelonnent au fil des jours et évitent une surcharge cognitive.

 

A suivre… de petites recettes à découvrir dans mes prochains articles

Share This