Valérie Bréganze

Enseignement spécialisé « autisme »

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Enseignement spécialisé « dys »

Les Troubles Spécifiques des Apprentissages

(ou communément appelés troubles Dys)

On regroupe sous « Troubles Dys” les troubles cognitifs spécifiques et les troubles des apprentissages qu’ils entraînent. Ils sont dus à un dysfonctionnement de certains circuits neuronaux.
Les troubles cognitifs spécifiques entraînent des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale, et peuvent provoquer un déséquilibre psycho-affectif. Leur repérage, leur dépistage et leur diagnostic sont donc déterminants.
Certains de ces troubles affectent les apprentissages précoces : langage, geste… D’autres affectent plus spécifiquement les apprentissages scolaires comme le langage écrit, le calcul. Ils sont appelés troubles spécifiques des apprentissages.

On regroupe ces troubles en plusieurs catégories

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Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie et dysorthographie.

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Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.

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Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelé dyspraxie.

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Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité.

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Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.

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Les conséquences en classe

Les troubles d’apprentissage sont nombreux, selon l’outil cognitif affecté.
Si la panne concerne le langage, l’enfant rencontrera des difficultés à comprendre certains termes utilisés à l’école. Si elle concerne les sons ou les lettres, elle se reflétera dans l’écrit. Et si elle concerne le sens du nombre, cela peut poser des problèmes en maths…
Ces troubles cognitifs et d’apprentissage sont graves et durables, malgré les aides.

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Les adaptations et aménagements à proposer

Une partie des aménagements en classe concernent la pédagogie à adopter : l’idée est de lutter contre le sentiment d’anxiété et de difficulté de l’enfant atteint de trouble Dys. La peur de mal faire peut finir par entraîner le refus d’aller à l’école. Un exemple : éviter de mettre un élève dyslexique en difficulté en faisant lire à haute voix devant la classe. On peut conseiller d’installer l’enfant à l’avant, près de l’enseignant pour le sécuriser.

Des aménagements matériels peuvent aussi contribuer à générer un sentiment de sécurité chez ces élèves, et faciliter leurs apprentissages.

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Pour les troubles impactant le mouvement et la concentration : on pourra apporter des assises générant une légère instabilité (tabouret, assise gonflable). Cela peut favoriser la concentration des enfants, et canaliser leur envie de s’agiter sans perte d’énergie.

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Pour les troubles concernant l’écriture (dyspraxie, dysgraphie…) : on propose à l’enfant un plan de travail suffisamment large et des hauteurs réglables en termes de table et de chaise. La place du corps par rapport à la chaise, et la place de la chaise par rapport à la table, sont très importantes. Il faut assurer une bonne position et pression du bras sur la table, de la main sur le crayon et du crayon sur la feuille.
On utilise du matériel d’écriture ergonomique (gomme, feutre, compas, etc.). On choisit règles et équerres dans une version antidérapante.

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Pour les troubles concernant la lecture (dyslexie…) : on utilise du matériel de lecture aéré (textes courts, grands espacements entre les lignes). On propose une règle de lecture, et des feutres et marqueurs pour bien visualiser et différencier les syllabes ou les groupes de mots dans la phrase. On installe un ordinateur pour que l’enfant puisse se servir des programmes de correction automatique d’orthographe et de syntaxe. On peut aussi utiliser des logiciels d’aide à la lecture et l’écriture, comme le dys-vocal, ou le “coupe-mots » …

Ma pédagogie pour un élève avec Troubles Spécifiques des Apprentissages

Après un entretien, un bilan des compétences scolaires sera effectué. Un programme d’apprentissages sera ensuite établi en fonction des acquisitions de l’enfant mais aussi du niveau scolaire à atteindre.

  • L’élève peut être scolarisé à temps plein, à temps partiel ou en IEF (Instruction En Famille)
  • L’élève peut être scolarisé en école primaire (maternelle et élémentaire) ou en collège

La rééducation scolaire mise en place utilisera les différents outils et approches relatives aux troubles :

  • des outils de communication alternative et améliorée avec dessins et/ou pictos,
  • un emploi du temps visualisé,
  • la création de supports adaptés et spécifiques,
  • l’utilisation de cartes mentales réalisées avec l’élève,
  • l’utilisation de logiciel adapté (par exemple « LireCouleur ») pour aider à la lecture,
  • la mise en images des poésie,
  • du matériel Montessori,
  • du matériel de manipulation et visualisation,
  • des supports d’apprentissage de la lecture (Borel-Maisonny, les Alphas)

La rééducation scolaire est avant tout basé sur le jeu, la manipulation, l’expérimentation, et l’échange. L’élève doit avant tout mettre du sens dans l’activité et être acteur de son apprentissage.

Mes interventions 

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La rééducation scolaire peut avoir lieu au domicile de l’élève. Chaque séance dure environ 60 minutes. Le contenu est adapté au niveau de l’élève, à la durée de sa concentration… et alterne temps de travail et temps de pause.

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Pour soutenir l’équipe enseignante sur le fond et la forme des contenus à proposer, un entretien à l’école peut être organisé avec l’enseignant de l’élève.

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La rééducation scolaire peut aussi avoir lieu sur l’établissement scolaire afin de travailler en coordination avec l’enseignant et l’Aesh s’il y a lieu.

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Des contacts seront pris avec les professionnels (thérapeutes et paramédicales) qui prennent en charge l’élève avec l’accord des parents.

Selon le niveau de l’élève, le travail pourra se faire sur les prérequis, sur des apprentissages non-acquis en classe, sur de la remédiation…

La supervision pédagogique 

Pour un élève en IEF donc non scolarisé en établissement, une supervision pédagogique peut être mise en place.

Quelques séances de rééducation scolaire à domicile (3 ou 4 environ) seront nécessaires. Elles ont pour objectifs faire un bilan des compétences scolaires mais aussi d’observer l’attitude et la façon d’opérer de l’élève.

Une programmation des objectifs d’apprentissages sera proposée. Cette programmation sera accompagnée d’une proposition d’outils et de supports pédagogiques. C’est une programmation qui pourra être communiquée à l’Inspecteur de Circonscription si besoin.

La famille se chargera de mettre en place cette programmation.

Une supervision de deux heures mensuelles aura lieu à la suite afin de faire le bilan de ce qui a été travaillé et de proposer une nouvelle progression. Cette supervision pourra se faire en présentiel ou distanciel.

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Ma première bougie

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Février 2019 : J’apprends par un courrier syndical que le poste d’enseignante spécialisée que j’occupe en Sessad Autisme va être supprimé.

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